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SNPM Syndicat National des policiers Municipaux

SYNDICAT NATIONAL DES POLICIERS MUNICIPAUX COMMUNIQUE

Posted On 14 Juil 2020
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SYNDICAT NATIONAL DES POLICIERS MUNICIPAUX

COMMUNIQUE

FIERS DE SERVIR

Le SNPM a préféré attendre pour répondre à cette campagne sans précédent, qui n’a pour but que de nuire aux actions et au travail quotidien des forces de l’ordre. En reniant, les valeurs essentielles et le besoin de servir et protéger qui font partie des gènes des personnes qui appartiennent aux trois forces de sécurité de France. Chaque fonctionnaire, vit avec tristesse, cette vision réductrice de son engagement et de la noblesse de sa mission prioritaire : servir la population.
Une minorité de Français, s’insurge contre tout ce qui représente l’autorité et veut ériger en doctrine sa vision et sa façon d’appréhender le travail des policiers et gendarmes. Forcer la comparaison d’actions policières aux Etats Unis avec le référentiel des forces de l’ordre française est une aberration. Alors, comme dans toute représentation d’une population, il existe, dans les forces de l’ordre, des personnes racistes et des interventions douteuses, mais cela ne représente qu’une infime proportion parmi les policiers et gendarmes. Et les actes reprochés aux policiers, ne sont, lorsqu’ils sont avérés, que le reflet d’un nombre très limité de fonctionnaires. Et contrairement à cette légende urbaine, dans ces cas précis, les fonctionnaires sont durement punis, avec ce que nous appelons la double peine. En effet, en plus de la sanction judiciaire, le policier reconnu coupable de tels faits perd automatiquement son emploi. Les policiers nationaux, municipaux et les gendarmes, payent un lourd tribut chaque année, au maintien de l’ordre pour assurer la sécurité des citoyens de tout horizon et de toutes cultures. Combien sont blessés chaque jour, en service, en exécutant des interventions pour le bien de leurs concitoyens ! Combien, perdent la vie lors des contrôles routiers ou lors d’interventions difficiles !
Pendant la crise sanitaire, en plus de leurs missions habituelles, se sont rajouté le contrôle des attestations de déplacement dérogatoire, le respect des « couvre-feu ». Ces missions importantes, ont été très difficiles à accomplir et sujets à des rebellions, à des agressions et surtout à des fonctionnaires blessés dans l’accomplissement de cette tâche. Comme il n’y a jamais rien de facile en matière de sécurité, on peut ajouter les deux attaques terroristes (Romans sur Isère le 4 avril 2020 et celle du 27 Avril 2020 à Colombes, sans parler de l’attaque au couteau commise par un Afghan, demandeur d’asile, le 15 Avril 2020 à la Courneuve, qui n’a pas été classée comme un acte terroriste).
Voilà, le quotidien des forces de sécurité, toujours prêtes à intervenir pour le bien de tous et malgré cela vilipendées par certains. Ce climat est pesant et a d’importantes conséquences sur l’action des forces de l’ordre.
Les trois forces de sécurité françaises sont les garantes de la Démocratie. La police est républicaine et elle est le reflet de la population française dans sa représentativité. La traiter de police partisane et raciste est une insulte faite à la diversité des fonctionnaires qui la compose.
On peut noter une ligne commune aux agents des trois forces de sécurité : c’est leur engagement, leur besoin d’aider la population. C’est celle de servir, venir en aide aux personnes, faire régner l’ordre et la loi. Tout cela au service de la population française. Les personnes qui composent la police nationale, municipale et la gendarmerie n’ont pas embrassé cette carrière pour l’attrait du salaire ou pour assouvir des pulsions autoritaires. NON ! Toutes ces personnes se sont engagées pour une bonne raison…SERVIR. LE CHOIX DE SERVIR LA FRANCE. Et il est triste de constater qu’une petite minorité de la population mette en doute le sacerdoce de toute une profession.
Une constatation s’est vite imposée : c’est que, désormais, les procès ne se font plus dans les tribunaux, mais sur les réseaux sociaux, avec des informations tronquées, des vidéos complaisantes qui évitent de divulguer les départs d’actions. Bref un flot d’informations invérifiables et partisanes, qui font le lot de toutes interventions policières en faisant fi de la présomption d’innocence et bien sûr relayées en boucle par les chaines d’informations. Le comité de salut public est de retour. L’histoire comme la mode étant un éternel recommencement, ce comité créé au printemps 1793 ressuscité en 2020 grâce aux réseaux sociaux est et surtout à l’habile usage de certains. Il ne manquera plus que les lettres de cachet et la boucle sera bouclée. La déstabilisation des forces de l’ordre est en marche, dans le silence assourdissant des élites qui nous gouvernent, n’ayant aucune empathie pour les représentants de l’ordre qui permettent pourtant de vivre dans cette belle démocratie qui est battue en brèche par l’inaction des donneurs d’ordre et par la facilité d’écouter celui qui crie le plus fort…. Même si ce dernier a tort et si le message est le fait d’une partie minoritaire de la population française.

Espérons que le nouveau Ministre de l’intérieur rétablira l’honneur et la valeur de nos professions, qui je le rappelle sont indispensables au Pays et à la population. Heureusement la majeure partie des Français soutient sa police. Hélas, en cette période particulière, le nombre ne fait plus la loi, au point de se demander si l’on parle de la même loi pour tous. Le piège s’est habilement refermé sur notre profession et il sera peut-être trop tard pour rétablir le respect et l’attention que méritent les forces de l’ordre.
Déjà, lors d’interventions quotidiennes, on ne peut que constater la difficulté supplémentaire qui s’est ajoutée au difficile travail d’interpellations. En plus des rebellions et des insultes et autres crachats, s’ajoutent des tentatives de déstabilisation. Les fonctionnaires sont immédiatement taxés de propos racistes ou d’avoir tentés d’étrangler les interpellés. C’est maintenant à l’agent de se justifier pour chaque action. Il était déjà compliqué d’exercer ce métier. Désormais certains fonctionnaires se mettent en danger pour éviter un geste mal interprété. Cela nous conduira un jour, à ne plus effectuer d’intervention pour se prémunir d’une action judiciaire. Cet état d’esprit engendré par ce climat délétère déstabilise toujours plus une profession sur le qui-vive à qui l’on demande toujours plus et avec qui le pouvoir est intransigeant. Les demandes syndicales toujours en cours le prouvent et ne sont pas satisfaites.
Messieurs et Mesdames les élus, ne laissez pas le silence s’installer ! Engagez-vous derrière vos policiers et gendarmes. Ne laissez pas ce climat insupportable dicter sa loi. Les forces de l’ordre attendent un signal fort de leurs élus, qui rétablisse l’honneur et le respect et qui permette d’être fier de SERVIR !
Nous nous sommes engagés dans ces métiers difficiles pour protéger les plus faibles, avec passion, avec force, avec cette formidable envie de servir les valeurs et l’honneur de la République. Ne laissez pas quelques personnes salir nos institutions.

Le bureau national du SNPM.

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