Terrorisme Professeur décapité : ce que l’on sait de l’attaque
Un professeur d’histoire-géographie est mort vendredi soir à Conflans-Sainte-Honorine, attaqué et décapité par un homme de 18 ans, abattu par la police.
Un professeur décapité
Un professeur d’histoire-géographie de 47 ans est mort vendredi soir à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). L’attaque s’est produite devant son collège, vers 17 heures. L’enseignant a été agressé à l’arme blanche et décapité.
L’assaillant abattu
Le suspect de l’attaque, un jeune homme de 18 ans, né à Moscou et d’origine tchétchène, est parvenu dans un premier temps à prendre la fuite. Avant cela, il avait posté sur les réseaux sociaux une vidéo macabre dans laquelle il revendique son geste.
Repéré par la police municipale, puis par la BAC de Conflans-Sainte-Honorine, il a été abattu peu de temps après l’attaque par les fonctionnaires de police, qui ont fait feu à 10 reprises. Mortellement touché, il est décédé à moins d’un kilomètre du lieu de l’attaque, à Eragny, dans le Val-d’Oise. Il portrait sur lui un petit couteau, qui ne serait pas l’arme du crime, ainsi qu’un fusil de type airsoft.
L’assaillant n’était pas connu des services antiterroriste et n’était pas fiché pour radicalisation. Il était en revanche connu des services de police pour de faits de droit commun, notamment des dégradations en réunion.
Le parquet antiterroriste se saisit
Le parquet national antiterroriste a très rapidement annoncé se saisir de l’enquête. Cette décision est notamment motivée par le fait que la victime, professeur d’histoire, a montré des caricatures de Mahomet à l’occasion d’un cours sur la liberté d’expression.
Une enquête pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle », confiée à la Sous-direction anti-terroriste (Sdat) de la police et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a été ouverte. Le procureur national antiterroriste donnera une conférence de presse ce samedi après-midi.
Des perquisitions, visant l’entourage de l’assaillant, étaient menées vendredi soir. Quatre personnes, dont un mineur, ont par ailleurs été placées en garde à vue.
La réaction d’Emmanuel Macron
Le président de la République Emmanuel Macron s’est rendu à Conflans-Sainte-Honorine dans la soirée, où il a notamment rencontré les collègues de la victime.
Il s’est exprimé vers 23 heures : « Un de nos concitoyens a été assassiné aujourd’hui parce qu’il enseignait, parce qu’il apprenait à des élèves la liberté d’expression, la liberté de croire et de ne pas croire. Notre compatriote a été lâchement attaqué, il a été la victime d’un attentat terroriste islamiste caractérisé ».
Le chef de l’État a également lancé un appel à l’unité : « Je veux dire ce soir à tous les enseignants de France que nous sommes avec eux, que la nation toute entière sera avec eux, pour les protéger, les défendre, leur permettre de faire leur métier, le plus beau qu’il soit : faire de nos enfants des citoyens libre Je veux dire ce soir, de manière très claire : ils ne passeront pas. Toutes et tous, nous ferons bloc. L’obscurantisme ne gagnera pas. Ils ne nous diviseront pas. C’est ce qu’ils cherchent, et nous devons nous tenir tous ensemble, citoyennes et citoyens. J’appelle l’ensemble de nos compatriotes à faire bloc, à être unis. Cette unité est indispensable. Les actes sont là et seront là, avec fermeté, rapides. Vous pouvez compter sur ma détermination et celle du gouvernement. »