Torreilles : l’affaire dégénère sur le net entre jeunes et police municipale
L’ambiance s’échauffe à Torreilles depuis quelques jours, via les réseaux sociaux. Tout a débuté voilà une semaine au cœur du village par l’interception mouvementée d’un jeune majeur par les policiers municipaux.
Selon les premiers éléments, l’intéressé aurait tenté d’étrangler un des agents, quand son collègue lui serait venu en aide et aurait plaqué au sol l’individu, menotté en attendant l’arrivée des gendarmes. Présentant des hématomes, le jeune homme a été transporté à l’hôpital. Or, ses proches ont immédiatement partagé sa photo sur le net, affirmant qu’il aurait été frappé par les policiers. Celui-ci a décidé d’attaquer en justice pour arrestation arbitraire et violences, tandis que les policiers ont déposé plainte pour outrage et rébellion.
Le soir même, vers 23 heures, alors qu’il se trouvait toujours aux urgences, un incendie (rapidement maîtrisé) s’est mystérieusement déclaré devant le poste de police, noircissant la façade et occasionnant quelques dégâts. Coïncidence ? Toujours est-il que depuis lors, l’affaire se déchaîne sur la toile. « J’ai interdit aux policiers municipaux de répondre aux insultes, provocations et menaces », résume le maire de la commune, Marc Médina qui a déposé plainte contre X pour destruction de bien public par incendie et a demandé à ses agents de faire de même pour « menaces et diffamation » à l’encontre des jeunes présents au moment des faits et tous ceux qui postent ces intimidations sur les réseaux sociaux.
Dans un même temps, une pétition a été lancée et déposée pour signatures chez plusieurs habitants, en soutien à la police municipale.
« Depuis deux ans, une dizaine de gamins génèrent énormément d’incivilités et autres délits : vente de drogue dans les toilettes publiques qu’il a fallu fermer, tapage nocturne obligeant à retirer des bancs publics, dégradations des sièges du stade de rugby, tags…, raconte encore le maire. Certains ont été pris en flagrant délit de destruction du système de ventilation de la halle des sports ou de cambriolage. Depuis six mois, on a franchi un palier. Ils narguent la police, menacent leurs femmes et leurs enfants. Trop, c’est trop. J’ai demandé aux services municipaux de verbaliser les incivilités et 70 PV ont été dressés en un mois pour défaut de port du casque, sens interdit, déchets sur la voie publique, tapage nocturne… On a réussi à sensibiliser certaines familles dont les enfants ne sont plus dans la rue. On a discuté avec eux, organisé des rencontres avec le Point jeune, la police municipale. On a essayé de les engueuler, de les sanctionner. On les a mis au rugby. Et, on ne sait plus quoi faire ».
L’enquête menée par les gendarmes de Rivesaltes est toujours en cours pour faire la lumière sur toute cette affaire.