Toulouse : une convention pour enlever les « voitures ventouses »
Par Maxime Bacquié, France Bleu ToulouseMardi 27 juin 2017 à 17:49
Elles empoisonnent la vie de certains riverains à Toulouse : les voitures ventouses qui restent plusieurs semaines scotchées sur des places de parkings privés, peuvent maintenant être emmenées à la fourrière par la Police municipale, qui jusqu’à présent, ne pouvait agir que dans le domaine public.
Depuis plusieurs mois, les bailleurs sociaux alertaient la ville de Toulouse concernant des voitures ventouses ou des épaves, scotchées sur des parkings privés. Malgré la barrière à l’entrée de son parking, dans le quartier du Grand Mirail, Marie est confrontée au problème. « Je vois certaines voitures qui restent très longtemps sur la même place, des voitures mal garées, qui nous empêchent de garer notre véhicule. »
REPORTAGE – Le problème des voitures ventouses à Toulouse
Le quartier du Grand Mirail fait en effet partie des quartiers les plus concernés par le phénomène. Franck Biasotto est le président de Toulouse Métropole Habitat, un bailleur social. « C’est vrai que c’est un phénomène qu’on constate essentiellement dans les quartiers dits « prioritaires » de la ville, notamment le Grand Mirail. On a des voitures qui se retrouvent dans ces parkings privés, clôturés, et qui sont ensuite désossées. On voit certains faire de la mécanique sauvage, ce qui est illégal, et puis ces véhicules prennent des places qui devraient revenir aux riverains ou qu’on pourrait louer à d’autres. »
126 euros : le prix que paiera un bailleur à la ville pour enlever une voiture ventouse
Jusqu’à présent, c’était à la Police nationale d’enlever ces voitures ventouse dans les zones privées, la Police municipale se chargeant du domaine public. Mais pour la Police nationale, cette mission était loin d’être prioritaire, et hormis certains cas extrêmes, il était rare de voir ces véhicules bouger. « A part les veilles du 31 décembre ou du 14 juillet pour éviter que ces voitures ne soient brûlées, c’est vrai que la Police nationale n’était pas très réactive quand on l’alertait, » confirme Franck Biasotto.
« C’est aussi une question de sécurité », Franck Biasotto, président de Toulouse Métropole Habitat
La ville de Toulouse a donc voté lors du dernier conseil municipal une convention pour permettre à la Police municipale d’agir dans ces parkings privés. « Désormais les sindics de copropriétés peuvent signaler ces voitures ventouses à la Police municipale, en leur donnant les plaques d’immatriculation, » explique Olivier Arsac, adjoint en charge de la sécurité à la ville de Toulouse. « Nous on se tourne ensuite vers la Police nationale pour identifier le propriétaire. Puis on contacte le propriétaire qui a huit jours pour enlever son véhicule. Passer ce délai, nos agents peuvent emmener le véhicule à la fourrière. » Cette convention rapportera de l’argent à la ville puisque les bailleurs s’engagent à payer 126 euros par véhicule enlevé. Chaque bailleur estime à une centaine de véhicules le nombre de voitures concernées.
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