Tournan-en-Brie : la police municipale s’étoffe, se rénove et s’équipe
Avec un agent en plus, une nouvelle brigadier-cheffe, des équipements supplémentaires et bientôt de nouveaux locaux, la police municipale change à Tournan-en-Brie.
« Une police de proximité ». C’est ce qu’a voulu Laurent Gautier (LREM), maire de Tournan-en-Brie.Il a fait appel à Aurélie Raussou pour prendre la tête de la police municipale locale, en remplacement de Jean-Claude Masson, parti à la retraite. La nouvelle brigadier-cheffe principale est arrivée le 1er décembre 2017, après avoir passé quatre ans au même poste à Fontenay-Trésigny.
« On essaye d’être à l’écoute de la population, de les aider mais aussi de leur rappeler les règles de bonne conduite », confie Aurélie Raussou avant de lister les interventions les plus courantes dans la commune : « Comme il y a une gare, c’est surtout les incivilités liées au stationnement qui peuvent parfois créer des conflits que l’on s’efforce d’apaiser. Il y a aussi les querelles de voisinage ainsi que des cambriolages et les diverses interventions du quotidien. »
Une policière municipale en plus
Dans cette démarche de rendre les policiers municipaux plus accessibles mais aussi plus réactifs dans certains cas, des VTT avaient été achetés par la Ville il y a plus d’un an.
Cette année, la mairie ira plus loin puisque de grands changements sont à prévoir dans les prochains mois. Objectif : mettre en place cette politique axée sur la prévention qui a recours à la répression « quand il le faut. »
Tout d’abord, les effectifs de la police municipale de Tournan-en-Brie ont grossi il y a un moisavec l’embauche d’Éloïse Leviez, venue de Lognes. Ils sont donc quatre policiers municipaux à se relayer sur le terrain au quotidien, aidés par une secrétaire et un agent de surveillance de la voie publique (ASVP).
Par ailleurs, la mairie a recours à trois personnes pour gérer la circulation au moment des entrées et sorties de classes dans les trois écoles de la ville. « Ça nous décharge beaucoup et nous permet de nous concentrer sur nos autres missions », note la brigadier-cheffe principale qui insiste sur « en étroite collaboration avec la brigade de gendarmerie de Tournan. »
À noter que les agents seront équipés de bombes lacrymogènes et de tonfa télescopique. Mais pas d’arme à feu au programme. « Pour l’instant, ce n’est pas la priorité », indique Aurélie Raussou.
Caméras piéton sur les agents
Un nouvel équipement s’ajoutera cette année à la tenue des policiers municipaux : des caméras piéton fixées aux gilets. Celles-ci seront déclenchées manuellement par l’agent lors d’une intervention qui sera obligé de prévenir la personne interpellée, cette dernière ne pouvant s’y opposer.
« En plus de sécuriser les agents, ça nous permettra de désamorcer les conflits. Les gens, quand ils sont filmés, ont tendance à se calmer d’eux-mêmes. Ça nous aidera aussi lors des enquêtes puisque nous pourrons avoir accès à des détails qui échappent à notre vue », note Aurélie Raussou.
Le contenu numérique enregistré par ces caméras financées par la Ville (3000 € pièce) sera crypté. Aussi n’est-il pas accessible par n’importe qui. Seules trois personnes pourront légalement visionner leur contenu : le maire, la brigadier-cheffe principale et un officier de police judiciaire (OPJ).
4 bornes de décompte du stationnement
En outre, la Ville vient de terminer les travaux préparatoires aux futures bornes de détection qui contrôleront la durée de stationnement. Quatre places spécifiques y seront dédiées, en centre-ville. Les deux premières devant le Petit Casino, les deux autres à côté de la Maison Durant (boulangerie), au niveau du parking.
Le principe est simple : les bornes détecteront le véhicule qui se gare et lanceront un chronomètre de 10 minutes qui s’affiche en vert. Une fois ce temps écoulé, le temps est décompté en rouge tandis qu’une notification est envoyée sur le téléphone portable du policier municipal en fonction.
« C’est une expérimentation que nous mettons en place, il n’est pas question de mettre tout le centre-ville en stationnement limité », indique l’édile.
La policière municipale y voit un moyen de « garantir un roulement de ces places au profit des commerces des environs ». Elle assure en outre que dans un premier temps, « les agents feront de la sensibilisation et de l’information mais que ça passera ensuite à des amendes de stationnement de 17 € qui peuvent même aller, si ça dure, jusqu’à l’enlèvement du véhicule ». Et le maire de prévenir : « Si besoin, on fera évoluer le coût de l’amende pour que ce soit dissuasif. »
Des nouveaux locaux accessibles pour la police municipale.
Enfin, la police municipale déménagera avant l’été au 51, rue de Provins, à la place du centre des finances publiques qui a fermé le 1er janvier 2017. « Ces nouveaux locaux seront accessibles aux personnes à mobilité réduite, en centre-ville, à l’entrée de la rue des commerces, à proximité de la gare », se réjouit Laurent Gautier.
Ce sont 50 000 € qui ont été déboursés par la mairie pour rénover les futurs locaux de la police municipale. Les actuels, quant à eux, seront réaménagés mais la mairie n’a pas encore décidé de ce qu’elle en fera.
« Avec tout ça, la police municipale de Tournan marchera sur ses deux jambes et sera au plus près des habitants », résume Aurélie Raussou.