Trafic international : la police saisit plus d’1 kg de cocaïne
Des Guyanais viennent d’être interpellés par la Bac et la brigade des stupéfiants, du côté des Minimes. 1,3 kg de cocaïne a été retrouvé dans cette enquête.
Bien renseignés et très attentifs, les policiers de la brigade anticriminalité(Bac) de Toulouse sont tombés sur de gros poissons, en milieu de semaine, dans le quartier des Minimes à Toulouse.
Alors qu’ils venaient d’assister à une transaction de drogue, ils sont intervenus pour interpeller un couple de Guyanais, âgés de 26 ans et 28 ans qui venaient de vendre de la cocaïne. Sur eux, ils ont trouvé plus de 110 grammes de poudre conditionnée en olives et 3 000 € d’argent liquide.
Cet homme et cette femme étaient également détenteurs de la clef d’une chambre d’hôtel tout proche. Ni une, ni deux, les policiers de la BAC se sont rendus sur place.
Là, ils sont tombés sur un homme, un Guyanais, mais aussi sur plus de 820 grammes de cocaïne et 1 700 € d’argent liquide. L’ensemble des personnes interpellées a été conduit au commissariat central et placé en garde à vue. Les policiers de la brigade des stupéfiants de la sûreté départementale ont repris l’affaire. Leurs investigations leur ont permis de remonter jusqu’à une seconde chambre d’hôtel. Mercredi soir, ils ont donc procédé à l’arrestation d’une femme, en possession de plus de 410 grammes de cocaïne, eux aussi conditionnés en olives. Cette dame avait en outre 4 700 € d’argent liquide. Au total, dans cette affaire, cinq personnes ont été placées en garde à vue dont deux Guyanais de 23 ans et 26 ans, ainsi que la mule de 51 ans.
Selon les premiers éléments, ces plus de 1,3 kg de cocaïne proviendraient d’un trafic international entre le Surinam et la France, en passant par Cayenne. Dans ce type de trafic, la mule ingère, «in corpore», des olives de drogue qu’elle expulse une fois arrivée en métropole. Sur Toulouse, le kilo de cocaïne se vend aux alentours de 35 000 € tandis que le gramme s’achète entre 60 € et 100 €. Il s’agit donc d’un trafic très lucratif mais également très risqué puisqu’à tout moment, si une olive se perce, la mule peut trouver la mort.
Le trafic de drogue entre la Guyane et la métropole, notamment Toulouse, n’est pas un phénomène nouveau. Régulièrement, des équipes sont démantelées par la police. En début de semaine, un homme a ainsi passé 48 heures en garde à vue à la sûreté départementale (notre édition d’hier). Cet employé qualifié, habitant Cugnaux, était soupçonné de se faire envoyer de la cocaïne en direct depuis la Guyane. Des enveloppes avaient été interceptées au mois d’août par les douanes lors du transit à Paris. À l’intérieur, pas des nouvelles fraîches mais plus de 180 g de poudre. Le destinataire a dû s’expliquer face aux enquêteurs de la sûreté départementale. Heureusement pour lui, cet employé de l’aéronautique a pu justifier ses activités pas du tout concentrées sur la poudre blanche. Il est ressorti libre de sa garde à vue.