Tribunal : 20 magistrats arrivent en renfort
Le tribunal de grande instance de Toulouse a accueilli hier 20 nouveaux magistrats et 12 fonctionnaires. Du renfort, enfin, qui donne le sourire à la magistrature toulousaine.
Longtemps souhaités, espérés, puis attendus, ils sont enfin arrivés : les nouveaux magistrats et fonctionnaires du tribunal de grande instance de Toulouse. Hier officiellement, toujours dans une solennité un brin désuet, seize magistrats du siège (ceux qui jugent) et quatre magistrats du parquet (ceux qui poursuivent) ont été installés.
Avec eux, douze nouveaux fonctionnaires des greffes qui souffrent cruellement «malgré tous leurs efforts et un remarquable sens de l’adaptation», a rappelé le procureur Pierre-Yves Couilleau. Les fonctionnaires restent d’ailleurs les parents pauvres de la juridiction puisque pour parvenir à l’effectif de référence, il faudrait encore… 60 personnels !
Côté parquet, non sans humour, le procureur Couilleau a fait remarquer que les branches «basses» du parquet avaient davantage été élaguées que celles, «hautes», du siège. Quatre magistrats, dont deux qui travaillaient déjà au parquet toulousain, c’est un petit mieux. Les procureurs du parquet de Toulouse, comme ceux en poste au siège, resteront malgré tout actif dans une des juridictions les plus chargées de France, là où on travaille le plus. «Nos effectifs n’ont jamais suivi la courbe de croissance de la Haute-Garonne et la hausse de la délinquance», regrette d’ailleurs le procureur général Monique Ollivier hier devant la cour d’appel elle aussi renforcée.
Il faut une Jirs à Toulouse…
Au tribunal de grande instance, côté jugement, les seize arrivées font quand même pencher la balance de la justice du bon côté. Le président Marc Pouyssegur s’en est bien sûr félicité. L’arrivée de deux juges par exemple à la chambre de la famille va enfin permettre de réduire les délais pour divorcer. Des nouveaux juges arrivent également à l’application des peines, au contentieux de la liberté, au civil… Un plus évident, pas encore suffisant aux yeux du président. Marc Pouyssegur qui a profité de la présence des élus, députés, sénateurs et même le maire de Toulouse, pour plaider avec force pour la création d’une Jirs à Toulouse. «Cela serait un point d’équilibre entre Bordeaux et Marseille qui donnerait enfin des moyens à l’instruction», a insisté le président. La présence à la tête du ministère de la Justice d’un garde des Sceaux «toulousain» fera-t-il enfin avancer ce dossier ?