Tribunal de Saint-Malo. La querelle de voisinage dégénère
Depuis plusieurs mois, les deux voisines de palier, à Saint-Malo, ne se supportaient plus.
Griffures, tirages de cheveux
Ce jour-là, les deux femmes se croisent dans un couloir de leur résidence. Il n’en faut pas plus pour qu’elles en viennent aux mains. Griffures, tirages de cheveux. Résultat : l’une des deux femmes est en incapacité de travail pendant 12 jours. Paniquée, elle appelle immédiatement sa mère, qui tombe à son tour sur la voisine… Et sort de cette rencontre avec des œdèmes et cinq jours d’arrêts.
« J’avais peur de rentrer et sortir de chez moi »
Aujourd’hui, la victime principale est venue témoigner, mais aussi se défendre, car la situation est floue quant au déroulé de l’agression.
« Je maintiens ma déclaration. Ma voisine a profité de la situation pour prendre à témoin ses enfants. Elle a essayé de m’agresser physiquement pour mettre fin à cette situation, tout en passant pour la victime aux yeux de ses enfants. J’avais peur de rentrer et sortir de chez moi. Depuis mars 2016, elle a déménagé, et j’ai pu reprendre une activité ».
Des soucis avec d’autres voisins
La voisine, elle, n’est pas présente pour se défendre. La victime ne manque pas de le souligner : « Moi je suis venue car je n’ai rien à me reprocher ». Pourtant le juge souligne que la victime présente avait depuis 2008 des différends avec d’autres voisins. Selon le bailleur de l’immeuble, elle a souvent provoqué des altercations, se plaignant par la suite des conséquences.
Ce à quoi son avocat répond instantanément :
« Les deux problèmes évoqués sont le nourrissage d’un chat dans le hall de l’immeuble, ainsi que des remarques à l’encontre d’un voisin qui violentait son chien. Certes ma cliente se mêle parfois de choses qui ne la regardent pas, mais c’est son bon cœur qui l’y amène. »
Finalement, celle qui s’est présentée au tribunal a été relaxée, tandis que sa voisine a été condamnée à un mois de prison avec sursis, et 300 € d’amende.