Trois viols et une mort violente jugés à Albi
Sur les sept affaires que comportait la troisième session de la cour d’assises du Tarn, cinq seront maintenues et jugées, à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 8 décembre. Deux affaires ont été renvoyées en raison du remplacement du président de la cour pour raisons de santé. Trois affaires de viol dont deux en appel, une affaire de complicité de vol avec arme en appel et une affaire de violence avec usage d’une arme ayant entraîné la mort, sans intention de la donner, de Franck Durand, le 24 août pendant les fêtes de la Saint-Privat à Carmaux, seront jugées à Albi.
C’est Kamal Idamr, 35 ans, qui ouvre, aujourd’hui et demain, le bal des assises. Condamné à 17 ans de réclusion criminelle en première instance par la cour d’assises de la Haute-Garonne pour un viol commis sous la menace d’une arme, récidive de vol et prise du nom d’un tiers, il a fait appel. Il est défendu par Mes Christian Etelin et Séverine Bouchaib. La partie civile est représentée par Me Clémence Doumenc.
Le 31 octobre 2013, une jeune femme s’est présentée au commissariat de police de Toulouse pour un viol commis sous la menace d’une ceinture. La nuit précédente, elle avait passé une partie de sa soirée avec Kamal, rencontré quelques jours auparavant à la sortie d’un restaurant. Lors de cette soirée passée ensemble, ils sont allés boire sur un banc avant que la jeune fille regagne son appartement. Prétextant avoir froid, il a demandé un pull sur le perron. Il a réussi à monter chez elle et à s’installer, faisant semblant de dormir. Jusqu’à ce qu’il se jette sur elle, en la menaçant de «lui exploser la tête à coups de ceinture». Kamal, qui avait pris une fausse identité, sera interpellé un peu plus tard après avoir donné un nouveau rendez-vous à sa victime. Déjà impliqué dans une affaire de viol à Nice, en 2003, l’accusé qui se trouvait en situation irrégulière sur le territoire, a expliqué aux enquêteurs «qu’en fait, c’était elle qui l’avait provoqué».