« Le bilan est positif ». Un an après la mise en service de la vidéo protection, Dominique Eyssartier, maire adjoint en charge de la sécurité publique, ne cache pas sa satisfaction.
La trentaine de caméras dont les images sont surveillées par des opérateurs au sein du centre de supervision urbain (CSU) de la police municipale a permis « de constater de nombreuses infractions, de pouvoir en découvrir d’autres, mais aussi de faire du préventif par exemple en déjouant des tentatives de cambriolages en repérant des allées et venues suspectes » .
« Si nous ne pouvons pas empêcher les dégradations, la vidéoprotection permet d’identifier les auteurs plus facilement »
DOMINIQUE EYSSARTIER
Pour les services judiciaires et la police nationale, le dispositif de vidéoprotection se présente comme un outil essentiel dans la résolution d’affaires en permettant de fournir des informations que ce soit dans le cadre d’un flagrant délit ou a posteriori en visionnant les images dans le cadre d’une ouverture de réquisition judiciaire.
Les caméras et l’armement des policiers municipaux de Brive divisent gauche et droite (septembre 2016)
Selon Dominique Eyssartier, la vidéoprotection a été très efficace en matière de lutte contre les trafics de stupéfiants. « Elle a permis de faire des vérifications, de relever des transactions », précise-t-elle.
Conséquences de cette intrusion dans la vie des délinquants, des caméras ont été détériorées. « Dans les quartiers de Tujac et des Chapélies, ils s’en sont pris notamment aux boîtiers électriques que nous avons dû sécuriser », constate l’élue.
Une chose est sûre. La vidéoprotection ne mettra pas un terme à tous les actes de délinquance ou d’incivilité. « Dans le quartier des boîtes de nuit, les riverains se plaignent de subir toujours des dégradations. Si nous ne pouvons pas toutes les empêcher, la vidéoprotection permet d’identifier les auteurs plus facilement », souligne Dominique Eyssartier.
Une réflexion est actuellement menée en collaboration avec les services de la sous-préfecture et de la police nationale pour déployer de nouvelles caméras. « Il y a aussi une demande d’habitants pour que nous installions des caméras supplémentaires », assure l’élue en charge de la sécurité publique.
Leurs futures localisations tiendront compte des analyses de l’évolution de la délinquance
Une extension prévue
D’autant, comme le constate le commissaire de police, Gael Le Pense-Penverne, que les caméras ont fait migrer la délinquance. « Systématiquement, il y a eu un déplacement des cambriolages en dehors du périmètre de la vidéoprotection ». Les futures caméras devraient être ainsi installées aux entrées de ville et dans les zones industrielles et artisanales.
Douze quartiers de Brive sous vidéo protection en 2017 (septembre 2016)
Une extension du système de vidéo protection qui sera complétée par la présence des agents de la police municipale sur le terrain 24 h/24 et 7 jours/7. « Il s’agit principalement d’augmenter les effectifs la nuit et de passer à des patrouilles toute la semaine et plus seulement du jeudi au dimanche en lien avec la police nationale », explique Dominique Eyssartier.
Les chiffres à retenir
29
Caméras sont actuellement installées dans douze secteurs de la ville. La police municipale dispose aussi d’une caméra nomade.
5
Le nombre de secteurs prioritaires sur les douze couverts par la vidéoprotection : centre-ville, écoles, établissements de nuit, lignes de bus sensibles, ZAC.
6
Le nombre d’agents de la police municipale se relayant derrière les écrans du centre de supervision urbain. Un chef de service et cinq opérateurs.
30
Le nombre de jours pendant lesquels les images filmées par les caméras sont conservées
Frédéric Rabiller