Un arboriculteur braqué chez lui, sa fille cambriolée six heures plus tard
Un arboriculteur de Castelsarrasin et son épouse, ont été victimes d’une tentative d’extorsion avec arme. Armés et cagoulés, trois individus ont, en effet, fait irruption chez lui au petit matin lui réclamant le contenu de son coffre. Le même jour, sa fille a dû faire face à deux individus ayant fracturé son domicile.
Des voleurs bien informés
Les stigmates de son agression encore visible sur son visage, Robert (le prénom a été modifié), a eu, au vu des circonstances, un sang-froid hors norme face à ses ravisseurs.
Vendredi dernier, le sexagénaire s’apprête comme tous les matins à récupérer son quotidien régional déposé par son porteur sur son pas-de-porte. « C’était 6 h 30, j’ai ouvert pour prendre ma « Dépêche » et là tout s’est enchaîné », témoigne Robert. Il reçoit immédiatement un violent coup de crosse dans la tempe. Trois individus dont il ne perçoit que les yeux, ces derniers étant cagoulés, le menacent avec une arme de poing et un fusil. Visiblement bien informés, les braqueurs lui demandent de les conduire à son coffre.
Entre-temps, l’un des individus enferme dans une pièce l’épouse du sexagénaire. L’arboriculteur a beau dire à ses agresseurs qu’il n’a pas de liquidités dans son coffre, rien n’y fait. Il est contraint sous la menace des armes de l’ouvrir.
À l’intérieur, le trio doit se contenter de chèques dont ils ne peuvent rien faire. Pour couvrir leur fuite, ils emportent toutefois avec eux le téléphone portable de l’agriculteur ainsi que son fusil de chasse, tout en enfermant le couple.
Les individus savaient-ils que la victime avait un coffre avec des liquidités ? Une thèse confirmant qu’une personne dans l’entourage professionnel de l’agriculteur aurait livré des informations… Robert n’est pas catégorique. « C’était la fin du mois, il pensait sans doute que je payais mes salariés en liquide, manque de pot pour eux tout le monde est réglé par virement », témoigne-t-il.
Le même jour, sa fille fait face à deux cambrioleurs
Moins de six heures plus tard, la fille de Robert, elle aussi arboricultrice, lui téléphone en panique. Déjà cambriolée la veille et en son absence, l’agricultrice a eu la peur de sa vie. Entre midi et deux sans savoir qu’elle était là, deux individus font soudainement irruption chez elle en fracturant sa porte d’entrée.
Recluse dans une pièce, elle appelle immédiatement son père. Arrivé promptement sur les lieux, ce dernier les met en fuite. « On les a perdus dans les vergers jusqu’à ce qu’ils sautent dans l’Azin », confirme Robert.
S’agissait-il de la même équipe ou d’un simple hasard des circonstances… Les enquêteurs de la brigade de sûreté urbaine (BSU) de Castelsarrasin, qui sont saisis de ces affaires, ont cru au départ à la concomitance des faits. Une semaine après, les policiers qui ont pu collecter un certain nombre d’indices, n’en sont plus du tout certain.
Ce qui est plus sûr toutefois, c’est le profil des délinquants. Pour le vol à main armée commis au petit matin, le fort accent des braqueurs laisse peu de doute sur l’origine des individus. C’est donc vers des ressortissants en provenance d’Europe de l’Est que les enquêteurs orientent leurs investigations. Quant au duo de cambrioleurs, eux aussi, des ressortissants d’Europe centrale, ils étaient, selon les témoins, beaucoup plus jeunes entre 18 et 20 ans.