Un campement de migrants à Chambéry

Depuis la rue, on ne les voit pas. Cachés par un muret de pierres et une végétation laissée à l’abandon, 24 migrants – dont huit mineurs – se sont installés dans un campement de fortune, aux portes du centre-ville. Voilà une semaine que ces jeunes Africains ont investi un terrain attenant à un ancien centre d’hébergement d’urgence. Ils ont récupéré neuf tentes pour s’abriter, et quelques matelas. Et disposent de toilettes sèches, installées par des citoyens chambériens soucieux de leur apporter un minimum de confort.

Ce jeudi, l’orage est passé sur le campement. Les camarades d’infortune se sont employés à creuser des rigoles autour des tentes pour permettre à l’eau de s’évacuer. Mohamed, 27 ans, s’improvise porte-parole du petit groupe de demandeurs d’asile. « Ça fait plus de deux mois qu’on passe la nuit dehors. On a fini par se retrouver quelques-uns sur le parking derrière la Maison des associations, à l’abri. » Petit à petit, le groupe s’est agrandi. Trois, six, puis neuf et même quinze. « La police municipale est venue nous demander de partir. Mais pour aller où ? On est parti ailleurs et il s’est mis à pleuvoir… alors on est revenus. » Cette fois, la police nationale s’est jointe à la police municipale pour leur demander de quitter l’espace public.

24 dans ce campement provisoire mais jusqu’à quand ?

« Des gens des associations étaient venus nous voir, raconte Mohamed, on nous avait proposé des tentes, des matelas, mais où les installer ? » Des recherches ont été faites et quelqu’un, à Chambéry, leur a glissé à l’oreille l’existence de ce terrain, à deux pas de la cantine savoyarde.

Retrouvez l’intégralité de ce dossier dans notre édition savoyarde de ce samedi 26 août