Un forcené appréhendé par le RAID
Un forcené armé est resté enfermé plusieurs heures hier dans sa maison du quartier de Rochegrise, à Narbonne. Une dizaine de policiers du RAID sont intervenus pour l’appréhender en début de soirée.
L’alerte a été donnée aux alentours de 16 heures. Un homme armé âgé d’une cinquantaine d’années était retranché dans sa maison à la façade ocre et aux volets bleus – fermés – située rue des Cistes, dans le quartier de Rochegrise, à Narbonne. Rapidement, les forces de l’ordre et les pompiers se rendent sur place et établissent le contact avec le forcené, qui est seul chez lui. La commissaire Anissa Jalade est présente aux côtés de nombreux policiers, tout comme quelques membres de la Bac et la brigade cynophile de la Police Municipale. Une jeune fille en civil – peut-être membre de la famille – est elle aussi présente et discute avec les forces de l’ordre tout en scrutant régulièrement son téléphone.
À 17 h 15, une dizaine d’hommes du RAID arrivent
Dans ce quartier tout à fait ordinaire, la curiosité du voisinage commence à se manifester. Les riverains sortent sur leurs perrons, et discutent. On apprend ainsi que la maison est habitée par un couple et leurs deux enfants, un fils et une fille. «Il est originaire de la Nièvre, précise un voisin, et installé à Narbonne depuis deux ou trois ans». Pour une autre riveraine, «l’homme est quelqu’un d’ordinaire, sans histoires».
Du côté de la maison, la situation évolue. Il est 17 h 07 lorsqu’un policier, arme automatique à la main, s’approche de l’entrée. Au même moment, un camion de GRDF s’approche du théâtre des opérations, probablement pour couper le gaz et empêcher ainsi tout risque d’explosion. À 17 h 15, deux fourgons arrivent sur les lieux, et une dizaine d’hommes du RAID en descendent. Du côté des policiers, on espère une fin tranquille : «L’idéal, ce serait qu’il s’endorme», confie la commandante à ses collègues.
À 17 h 35, quelques hommes du RAID s’approchent du portail du garage de la maison, et en forcent l’ouverture. Dans l’obscurité qui s’installe, les torches et les viseurs point rouge des armes automatiques balaient la voiture et les placards du garage. En arrière-plan, l’ambulance et le VSAV des pompiers se rapprochent de la maison, signe que le dénouement est proche.
À 17 h 52, et sans qu’aucun coup de feu n’ait été tiré, le talkie walkie du policier qui fait respecter la distance de sécurité grésille et l’annonce est claire : «L’individu est appréhendé».
Quelques instants plus tard, le quartier pouvait retrouver sa tranquillité et la quiétude d’une douce soirée d’automne.
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