Un habitant du centre ancien appelle à plus de civisme

Sacs abandonnés ou éventrés, déchets éparpillés, poubelles amassées… qui attirent mouches en été et rats toute l’année. Le quotidien de Christophe Cremet ne sentirait plus la rose.

Cet habitant d’une rue liée à la place Joseph-Rau ne supporte plus d’être confronté chaque jour aux mêmes scènes de « décharges à ciel ouvert », le pas de la porte franchi. « Et j’ai l’impression que je ne suis pas le seul, stipule-t-il. Le sujet semble revenir régulièrement sur la table. En atteste le succès de ma pétition : 80 signatures sur un périmètre restreint de trois rues, en seulement 48 h ».

Christophe Cremet, parmi les habitants du centre ancien, reproche « des dysfonctionnements dans le nouveau dispositif de collecte d’ordures du centre-ville. Depuis la mise en service des containers souterrains et la suppression des réceptacles extérieurs, l’aspect de nos rues se dégrade ».

La faute à l’incivisme aussi. Surtout. « Si les commerçants ont tout intérêt à ce que leur environnement soit agréable et ont un accès privilégié aux bacs souterrains, une minorité de la population ne veut pas prendre le pli de marcher quelques mètres de plus jusqu’aux nouveaux points de collecte, ces derniers ayant été décalés, analyse le riverain. Qui estime que le rôle à jouer du Conseil de Territoire du Pays d’Aubagne et de l’Étoile pour faire évoluer les mentalités n’est pas négligeable par ailleurs.

« Le dimanche, le ramassage des déchets s’arrête (lire par ailleurs, Ndlr) mais pas le non- respect des gens. J’ai d’ailleurs du mal à entendre qu’un service public cesse le dernier jour de la semaine. Aussi, du samedi matin au mardi matin, on vit dans la saleté. Le lundi, la collecte est toujours en état de saturation. D’ailleurs, à Marseille, le ramassage s’effectue jusqu’au dimanche inclus. »

Des habitants du centre ancien ne respectent pas les points de collecte.

Christophe Cremet a pu exprimer ses doléances en mairie, le mardi 7 mars, en présence d’Alain Rousset, premier adjoint au maire, Alain Grégoire, vice-président en charge de la collecte et du traitement des déchets au Conseil de Territoire ; Michèle Duval, directrice du service des déchets, ainsi que de Sébastien Lunetta, chef de la police municipale. Car l’habitant impute « l’incivisme et l’indiscipline à une parfaite impunité. Si ces pratiques étaient sanctionnées d’une amende (68 €), sans doute verrait-on un effet dissuasif. La police municipale est une composante essentielle de cette problématique ». La police municipale a fait savoir qu’une campagne de sensibilisation serait menée conjointement avec les éco-ambassadeurs du Pays d’Aubagne et de l’Étoile, suivie d’actions punitives, dans les jours à venir.

Rassuré, l’Aubagnais estime que« ce projet a été mis en place à marche forcée, les habitants voient les distances aux containers rallongées et ne font pas l’effort, mettant en échec cette nouvelle formule de collecte qui a réduit le traitement des rues secondaires du centre-ville. » L’homme interroge : « Le choix des emplacements est-il judicieux ? Il ne remporte pas l’adhésion de certains usagers. »