Un maire déclare la « guerre » aux marchands de sommeil
Déterminé à « éradiquer » les marchands de sommeil, le maire LR du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) a décidé d’envoyer un courrier à chaque nouvel acquéreur d’un pavillon pour rappeler les règles d’urbanisme et promet d’envoyer la police municipale en cas d’infraction. Thierry Meignen espère ainsi lutter contre la « division pavillonnaire » qui affecte tout particulièrement les villes de ce département où vit une forte population immigrée.
« Dès qu’un pavillon se libère, il y a des gens, poussés par certains agents immobiliers de la ville, qui divisent les pavillons et on se retrouve avec des logements sur-occupés, insalubres, des problèmes d’hygiène, en particulier d’asthme pour les enfants », a expliqué Meignen.
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« Paupérisation » du centre-ville, nuisances pour les voisins, surcharge de travail pour les services de la ville et sureffectif scolaire nécessitant l’ouverture de nouvelles classes: le maire se dit « déterminé à éradiquer » ces propriétaires sans scrupules, contre laquelle la justice est trop lente à sévir, selon lui.
Depuis le 20 septembre, chaque nouvel acquéreur d’un pavillon reçoit ainsi un courrier signé de sa main lui rappelant les règles à respecter telles que définies par le nouveau Plan local d’urbanisme (PLU) de la ville, amendé dans ce but : interdiction de construire des maisons de plus de 9 mètres de haut, extensions soumises à autorisation, obligation de créer 40% d’espaces verts au sol et deux places de stationnement.
« Je refuserai tout raccordement à l’EDF pour les pavillons découpés », affirme encore le maire qui prévient, à l’attention des futurs acquéreurs : « Si votre intention est de découper, vous aurez la police municipale et les services de la ville sur le dos ». Selon une récente étude sur la division pavillonnaire, de 2003 à 2013, plus de 3.700 logements seraient ainsi apparus dans le département soit plus de 25% de l’offre nouvelle de logements.
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