Parce qu’Emmanuel Macron et Édouard Philippe, mais aussi les gouvernements qui les ont précédés, ont refusé de voir la réalité en face, il faut donc s’habituer, désormais, à ce que les Français risquent leur vie au détour de la première rue venue.
C’est ce laxisme criminel, mêlé de choix diplomatiques et politiques déplorables, qu’a payé ce jeune homme de 29 ans, tombé samedi soir en plein Paris, sous les coups de couteau d’un islamiste accueilli, il y a quelques années à peine, dans notre pays.
Et ce scénario qui ne cesse de se répéter. Un individu, radicalisé, fiché par les services de renseignement et connu des services de police, qui, circulant en toute liberté malgré une dangerosité avérée, se précipite sur des passants semant la mort sur son passage. Combien de victimes innocentes faudra-t-il encore pour que ceux qui ont en charge la sécurité des Français se décident à prendre des mesures radicales ? Comment ne pas suspecter, chez les hommes politiques actuellement aux affaires dans notre pays, une incompétence qui frise la duplicité ?
Un élément de réponse nous est donné par les nombreuses déclarations effectuées, comme à l’accoutumée, par les membres du gouvernement. Celle du Premier ministre, tout d’abord, qui n’a trouvé d’autre message à faire passer que celui consistant à dire que l’intervention des forces de l’ordre avait évité « un drame plus lourd ». Comme s’il fallait, en fin de compte, se réjouir du bilan consécutif à ce drame. Puis celle de Benjamin Griveaux, porte-parole de ce gouvernement décidément plus doué pour les discours que pour les actes, mais qui a au moins le mérite de lever une partie du voile. En effet, en déclarant que « ceux qui expliquent que des mesures sorties du chapeau suffiraient à régler le problème »… « mentent », il révèle, là, l’impuissance totale dans laquelle se trouvent Macron et Philippe à trouver une solution pérenne et durable aux attentats qui ne cessent de se multiplier. Et les faits sont là, dans toute leur cruauté, pour attester de ce que l’incompétence de ces deux personnages laisse la violence et la terreur s’installer durablement chez nous.
Un certain nombre de mesures, toutes simples, suffiraient pourtant à limiter considérablement les risques. Tout d’abord, un renforcement réel du contrôle de nos frontières, en ciblant particulièrement les ressortissants des pays à risques. En effet, pourquoi le « mélange Tchétchène + radicalisation » n’a-t-il pas entraîné des mesures de surveillance plus importantes à l’égard d’un individu présent dans le collimateur de la police depuis près de deux ans ? En second lieu, en créant une fiche « To », pour menace terroriste, qui impliquerait des mesures de sûreté adaptées, judiciaires ou administratives à l’encontre des personnes en faisant l’objet. En revoyant, enfin, notre politique de naturalisation et en renvoyant systématiquement dans son pays d’origine tout étranger présentant un risque avéré pour la sécurité publique.
Une fois de plus, les Français payent la faiblesse d’un programme politique dont les lacunes, en matière de sécurité et de défense, avaient été soulignées lors de la campagne présidentielle de Macron. Les plus optimistes pouvaient penser que l’exercice du pouvoir viendrait apporter des réponses rapides et précises à des questions de la première importance, puisque menaçant directement les personnes. Force est de constater qu’il n’en est rien. Que non content de persister dans ses erreurs, Macron nous entraîne irrémédiablement dans la spirale d’une violence aveugle qui sévit désormais au quotidien au cœur de nos villes et nos villages.