Un permis cycliste pour sensibiliser les écoliers
Les élèves de CM2 de plusieurs écoles de la ville passent leur permis cycliste pour mieux appréhender les pièges de la circulation et les règles de sécurité.
Leur présence n’est pas passée inaperçue. Vêtus de leurs blousons siglés « police municipale », Pascal Boisse et Christelle Fouillat n’étaient pas à l’école du Morier, lundi, pour verbaliser. Plutôt pour tester les élèves de deux classes de CM2, et prendre, temporairement, la place du professeur.
« Important pour eux de connaître les bases »
Dans le cadre de l’éducation à la sécurité routière, ces derniers ont proposé aux 27 écoliers une fiche d’évaluation de douze questions à choix multiples sur le code la route et la sécurité à vélo. Il a notamment été question de l’équipement et des bons comportements à adopter, du feu orange « devant lequel il faut s’arrêter », a rappelé Pascal Boisse, ou des numéros d’urgence à appeler. « On travaille sur le sujet depuis mi-janvier en classe, explique Florence Vanlerberghe, l’institutrice. Les policiers municipaux sont venus deux fois et les élèves avaient des DVD et des livrets pour préparer. »
Une fois le questionnaire rempli, une note sur 20 est attribuée à chaque élève. Si elle est supérieure à 15, l’écolier reçoit le permis cycliste de l’association Prévention Maif. Une certaine tolérance est cependant appliquée et les élèves qui n’ont pas eu la note requise ont la possibilité de le repasser.
« Dans le même temps, les élèves ont eu cinq heures de pratique avec le service des sports de la Ville, avant une prochaine sortie vélo sur le terrain », ajoute Pascal Boisse. A Joué, neuf classes de CM2 de cinq écoles (Morier, Blotterie, Mignonne, Maisons Neuves, Paul-Langevin) ont participé à cette opération, réellement relancée depuis deux ans, après une période d’arrêt. « Cette année, on est même allés plus loin, en proposant deux heures de théorie », précise Christelle Fouillat.
Un bagage non négligeable pour ces enfants amenés à circuler sur la voie publique au milieu des voitures. « Les enfants savent faire du vélo mais pas forcément au sens où on l’entend, explique Pascal Boisse. Ils sont sur la voie publique, il y a des règles et il est important pour eux de connaître les bases. En plus, l’opération s’inscrit dans leur cursus de prévention routière. »
Les policiers municipaux en profitent également pour nouer un premier contact avec ces jeunes. « Cela fait une dizaine d’années que je participe à l’opération et l’autre jour, j’ai croisé un jeune de 25 ans qui m’a reconnu, sourit Pascal Boisse. C’est une autre facette de notre travail, qui peut s’avérer utile pour l’avenir. »