Un policier condamné à 3 mois de prison avec sursis pour des tirs de flashball à Villiers-le-Bel.
par Y.C.
Le verdict a été rendu près de 10 ans après les faits. Un policier a été condamné ce jeudi après-midi à 3 mois de prison avec sursis pour violences aggravées.
Ce 3 mai 2009, une patrouille de trois policiers avaient été prise à partie par des dizaines d’individus dans le quartier de la Cerisaie à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise). Les fonctionnaires avaient reçu des projectiles et des coups de la part des agresseurs. C’est là que l’un des policiers avait fait usage de son lanceur de balles de défense (flashball) sans être habilité pour utiliser cette arme.
Deux individus avaient été grièvement blessés à l’œil, Alexandre et Bruno. Les policiers avaient alors évoqué la légitime défense mais l’IGPN avait ouvert une enquête.
Le policier pourra continuer à exercer
Le policier était présent à l’audience ce jeudi après-midi pour connaitre la décision de justice. Le tribunal l’a reconnu coupable de violences aggravées en lui précisant « avoir tenu compte des circonstances dans lesquelles les faits se sont produits » rapporte Le Parisien.
Par ailleurs, le tribunal a prononcé la non-inscription de la condamnation au bulletin n° 2 du casier judiciaire, permettant au policier de pouvoir continuer à exercer un métier dans la fonction publique. La juridiction se prononcera le 16 mai prochain sur le montant de l’indemnisation des deux victimes.
Jugé pour violences envers les policiers, Bruno a été relaxé
L’un d’eux, Bruno, était également poursuivi pour des violences contre les policiers au cours de cette même soirée du 9 mai 2009. L’homme a été relaxé par le tribunal correctionnel « au bénéfice du doute ».
Lors de l’audience le 13 septembre dernier, le parquet avait requis 6 mois de prison avec sursis contre le policier. « Il était encerclé, il ne pouvait pas fuir, il n’a pas sorti une arme létale », avait précisé le procureur. Le magistrat avait aussi réclamé une absence de peine pour Bruno, vis à vis du fait qu’il a des « graves séquelles ».