Un SDF retrouvé ligoté et battu dans le parking Saint-Georges à Toulouse
Un marginal a été retrouvé bâillonné, les pieds et les mains attachés hier matin dans un local poubelle qui dépend de l’hôtel Mercure, dans les sous-sols du parking Saint-Georges, au centre de Toulouse. Un local un peu à l’abri et qui est régulièrement squatté par des SDF qui cherchent à se protéger du froid en période hivernale.
Hier matin vers 8 h 15, trois marginaux dont une femme ont fait signe à une patrouille de la police municipale pour expliquer qu’un homme ne se sentait pas bien. Les policiers sont allés voir et ils ont découvert un homme dans une position très inconfortable. « Il était surtout bâillonné et donc en difficulté respiratoire », confie un témoin. Il aurait pu probablement s’étouffer sans l’intervention des policiers.
Est-ce un « jeu » qui a mal tourné ?
Les pompiers ont été alertés à 8 h 34 et se sont rendus sur place, vite rejoints par une équipe d’urgentistes du Smur 31. L’homme a été désentravé mais son état physique a été considéré comme suffisant précaire pour l’évacuer rapidement vers les urgences de l’hôpital Purpan. Son pronostic vital était « réservé » mais après les premiers soins, les nouvelles sont devenues plus rassurantes hier après-midi. Son état de santé restait malgré tout fragile et les enquêteurs de la sûreté départementale n’ont pas pu l’entendre.
En revanche, ils ont auditionné dans le cadre de mesures de garde à vue deux hommes et une femme, également des marginaux. Ce sont eux qui ont donné l’alerte hier matin et les policiers municipaux ont eu le bon réflexe de relever leur identité. La diffusion aux patrouilles de police, nationale et municipale, a permis l’arrestation de ces suspects rapidement puisque l’ultime interpellation a eu lieu avant 14 heures.
Selon leurs toutes premières déclarations face aux enquêteurs de la brigade criminelle et des atteintes aux personnes, ces marginaux évoqueraient « un jeu » entre eux. Une explication entendue avec réserve par les policiers même si les trois témoignages recueillis par les enquêteurs lors des auditions se recouperaient.
La victime n’ayant pas pu être entendue hier, son témoignage sera important pour orienter l’enquête. Mais les témoins, notamment les employés de l’hôtel qui connaissent les habitués de ce local ont été surpris d’apercevoir cet un homme couvert de peinture. Et dans son dos, il y aurait l’inscription : « Tu dors, tu meurs… » Un curieux message qui accréditerait un mauvais jeu. En revanche, l’homme n’aurait pas reçu de coups.