Un vote sous protection
Les opérations de vote se feront sous protection plus rapprochée, dimanche, pour le premier tour de l’élection présidentielle.
La sécurité s’est invitée dans la campagne électorale – forcément – et le dispositif de protection de l’élection présidentielle sera renforcé et plus visible. Le porte-parole du ministère de l’Intérieur annonçait, hier, la mobilisation de plus de 50.000 policiers et gendarmes autour des quelque 70.000 bureaux de vote ouverts en France. Policiers et gendarmes doivent ainsi multiplier les patrouilles et les gardes fixes autour des bureaux de vote en France. Des dispositifs plus ou moins importants et visibles selon les situations locales. La Vienne n’y échappe pas. « Le dispositif était renforcé avant même les interpellations de mardi », reconnaît une source policière à Poitiers.
Renforcement des patrouilles aux abords des bureaux de vote
Ainsi, à Châtellerault, commissariat de police et compagnie de gendarmerie ont prévu un renforcement des patrouilles, toute la journée de dimanche, aux abords des bureaux de vote. Côté gendarmerie, le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie fera office d’unité de réserve. Il sera prêt à intervenir si nécessaire en cas d’incident sur le territoire du Nord-Vienne.
Une patrouille de la police municipale circulera également, du matin au soir, dans les secteurs des bureaux de vote de la ville. Par ailleurs, les agents de la collectivité chargés du bon déroulement du vote ont été briefés par leur direction pour être en capacité de réagir efficacement en cas d’incident. Des consignes déjà passées lors des élections départementales et régionales de 2015.
Nous avons contacté hier un chef-lieu de canton rural. « Ah oui, on a reçu un mail de la gendarmerie en vue de l’élection », témoigne ainsi le secrétariat de mairie. « Il est juste écrit que dans le contexte sécuritaire actuel et avec la menace persistante la gendarmerie sera particulièrement mobilisée. On doit les appeler et composer le 17 en cas d’urgence. Voilà, c’est tout. De toute façon on les voit toujours, car ce sont eux qui viennent emmener nos résultats. » Pas de psychose donc, et pas de protection armée dans les bureaux de vote.
Le président du bureau doit assurer la police
Le Code Électoral proscrit d’ailleurs le port d’armes dans un bureau de vote (article L. 61) comme le rappelle la circulaire sur l’organisation de l’élection présidentielle adressée le 17 février dernier aux préfets. La police, c’est le président du bureau de vote qui l’assure. En cas de besoin, il peut solliciter la présence d’une force armée dans le bureau de vote ou à ses abords immédiats (article R. 49 du Code Électoral).Il peut également (article R. 50) requérir « les autorités civiles et les commandants militaires qui sont tenus de déférer à ses réquisitions, sous la réserve que les opérations de vote ou que le contrôle desdites opérations par les personnes habilitées ne soient pas perturbées », précise la circulaire qui met en garde contre « tout abus de pouvoir ».
« En fonction de votre appréciation du niveau de menace éventuel, vous veillerez, en lien avec les maires, à mettre en place les dispositifs de sécurisation que vous jugerez nécessaires » conclut la circulaire.
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