Deux lycéens de Gagny, en Seine-Saint-Denis, ont été interpellés vendredi dernier. Le premier pour avoir giflé une enseignante du lycée Jean-Baptiste Clément, le second pour avoir filmé l’agression et avoir mis la vidéo sur les réseaux sociaux. Ils ont été exclus à titre conservatoire de leur établissement.
Diffusée sur les réseaux sociaux une semaine après les faits, la vidéo est rapidement devenue virale. Deux adolescents, scolarisés au lycée Jean-Baptiste Clément à Gagny (Seine-Saint-Denis) ont été interpellés vendredi pour avoir donné une gifle à une enseignante et filmé l’agression, rapporte Le Parisien.
Le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, s’est dit ce lundi sur BFM TV « profondément scandalisé » et a assuré que « quand ce genre de faits a lieu, il doit y avoir une immense solidarité vis-à-vis des victimes et une intransigeance ».
Une gifle et des rires
La scène s’est déroulée dans une classe de ce lycée professionnel le 4 octobre dernier. Les images montrent un face-à-face visiblement tendu, devant un tableau, entre une femme et un jeune homme, grand et costaud. L’élève contraint l’enseignante à reculer en avançant vers elle, puis lui assène une claque, accueillie par les rires de quelques élèves, explique Le Parisien.
D’après les premiers éléments, l’élève n’aurait pas apprécié que sa professeure lui confisque son téléphone et le fasse accidentellement tomber. Un autre jeune aurait alors décidé de filmer la scène, sans imaginer que l’enseignante serait ainsi agressée. La vidéo a ensuite été diffusée sur Snapchat et Twitter.
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Sanctions et indignation
Les deux élèves, inconnus des services de police, ont reconnu immédiatement les faits. L’auteur présumé, mineur, comparaîtra le 30 novembre devant le tribunal pour enfants ; l’autre, qui a filmé la scène, devant le tribunal correctionnel de Bobigny, en février 2018. Ils ont tous deux été exclus à titre conservatoire de l’établissement scolaire avant la tenue d’un conseil de discipline au début novembre.
Dans les rangs de l’Éducation nationale, l’émotion le dispute à l’indignation. « Nous condamnons l’acte de violence tout comme la diffusion de ces images », indique Radouane Mhamdi, secrétaire départemental du SNPDEN (Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale.) Le rectorat assure de son côté que « tout a été fait afin que la vidéo disparaisse des réseaux sociaux ».