Une femme sur deux a peur dans les transports en commun
La moitié des femmes disent ressentir de l’insécurité dans les transports en commun. C’est le résultat de l’étude publiée ce mardi par l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). 51% d’entre elles se sentent en insécurité contre 38% chez les hommes. La proportion des usagères qui ne s’y sentent jamais en sécurité tombe même à 7%, contre 4% d’hommes.
51% des femmes et 38 % des hommes ne se sentent pas toujours en #securite dans les transports en commun Etude ONDRP https://t.co/Xfr7GAvNXS pic.twitter.com/FRa5CiuBOC
— ONDRP (@ondrp) 30 janvier 2018
Les femmes sont plus inquiètes dans les transports et ce n’est pas parce que, d’après une idée reçue, elles auraient « par nature » davantage peur que les hommes. Les auteurs de l’étude tiennent en effet à rappeler que les violences subies par les femmes « semblent être sous-estimées » par les statistiques officielles.
26% optent pour des stratégies d’évitement
Selon un rapport de l’ONDRP publié en décembre dernier, au moins 267 000 personnes, essentiellement des femmes, avaient été victimes d’atteintes sexuelles en 2014 et 2015 dans les transports en commun.
En 2015, une étude menée par le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes soulignait que 100% des femmes qui utilisent les transports en commun ont subi au moins une fois du harcèlement sexiste ou une agression sexuelle. Pour prendre le moins de risques, 26% des usagers adoptent des stratégies d’évitement comme préférer certains jours et certains horaires, changer de moyens de transport, ne pas prendre certaines lignes et contourner certains lieux.
Les pouvoirs publics ont promis différentes mesures pour lutter contre les violences faites aux femmes, notamment dans les transports : amende pour « outrage sexiste » dans l’espace public ou possibilité pour les femmes d’arrêter un bus de nuit entre deux stations pour raccourcir leur trajet vers leur domicile.