Objectif : les immeubles de la rue du Capitaine-Locard, aux Bigarelles. À 18 h 30, hier soir, une colonne de véhicules civils et siglés « Police nationale » part du commissariat de Bourges pour une descente spéciale anti-stupéfiants.
La truffe du chien a passé au crible les étages, les appartements vides
L’opération se déroule sur réquisition et en présence du procureur de la République de Bourges, Joël Garrigue, sous le commandement de Brigitte Siffert, directrice départementale de la sécurité publique.
Une vingtaine d’hommes se déploie au pied des immeubles, quasi-vides : policiers, brigade anti-criminalité, police municipale ainsi qu’un serrurier et, cheville ouvrière du dispositif, le chien « renifleur », de la brigade cynophile de la gendarmerie nationale du Cher.
La truffe du chien passe au crible les étages, les appartements vides et squattés, les cages d’escalier ainsi que les caves. À plusieurs reprises, l’animal marque une présence de stupéfiants. Un serrurier, réquisitionné pour l’opération, ouvre plusieurs appartements inhabités dont les barillets des serrures ne sont pas ceux d’origine… La police met la main sur une première savonnette de résine de cannabis planquée derrière une colonne de lavabo. Les policiers débusquent une seconde savonnette, bien cachée dans un sommier, dans une cave. Plusieurs boulettes ainsi que des emballages vides montrent une stupéfiante présence de trafic.
Dans ces immeubles voués à la démolition, le principe policier est de ne pas laisser le terrain en jachère. Et de, sans cesse, faire la chasse aux stupéfiants.
Rémy Beurion
remy.beurion@centrefrance.com