Val d’Oise. La ville d’Argenteuil « abandonnée » par l’Etat

Le maire d’Argenteuil, Georges Mothron (Lr), a dénoncé lors du dernier conseil municipal, le 29 juin, la gestion par l’État du dossier du viaduc de Gennevilliers. Georges Mothron n’est pas content. Et il l’a exprimé lors du dernier conseil municipal, le 29 juin. Le motif ? L’attitude de l’État.

L’effondrement, le 15 mai, d’une partie du mur de soutènement du viaduc qui relie l’A15 à l’A86, a entraîné la fermeture totale de l’A15 pendant six jours. « Six longues journées durant lesquelles Argenteuil s’est retrouvée totalement paralysée par le report, dans ses rues, du trafic d’un des axes majeurs de la région parisienne », a souligné Georges Mothron.

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« Tout, dans cette affaire, illustre le désengagement coupable et croissant de l’État, sinon sa négligence. Tout d’abord sur l’entretien de l’ouvrage par la Dirif (Ndlr, direction des routes d’Île-de-France). Nous avions eu des alertes il y a deux ans sous la forme de fuites de sablons sur l’un des ouvrages. Cela avait été signalé aux services de la Dirif, j’attends toujours leur retour. » avance le Maire.

L’élu a expliqué que « c’est la Ville, encore, qui a dû mettre en place les panneaux de déviation en centre-ville pour signaler la fermeture de la bretelle d’Orgemont aux automobilistes.

La police municipale d’aucune ville n’est en capacité d’intervenir en permanence sur l’ensemble des carrefours des voies de report utilisées par les automobilistes. Et là encore, l’État a brillé par son absence. Aucune solution de report d’urgence via l’A14 n’a été envisagée et aucun renfort de forces de l’ordre ne nous a été envoyé pour nous aider dans cette tâche. Nous avons été purement et simplement abandonnés. »

La présidente du Conseil départemental, Marie-Christine Cavecchi (Lr), a pris l’initiative de lancer, le 27 juin, un comité de défense des usagers et riverains, afin de faire pression sur l’État, pour accélérer les travaux, prévus jusqu’à janvier 2019. Une initiative soutenue par le maire d’Argenteuil, présent à la soirée de lancement.

Les députés (LaRem) du Val-d’Oise ont également écrit à la ministre des Transports, Élisabeth Borne, pour lui parler de cette situation « insupportable ».

S’ils estiment que l’État « a pris les dispositions nécessaires pour que cette situation trouve une issue la plus rapide », ils demandent à la ministre d’agir pour soulager les habitants : renforcement des lignes H, J et Rer A aux heures de pointe, révision temporaire de la tarification de l’autoroute A14(itinéraire de délestage) pour les Valdoisiens.

Élisabeth Borne était attendue, hier mardi 10 juillet,sur le viaduc de Gennevilliers, pour échanger avec les élus et acteurs économiques.