Scandalisée par l’agression homophobe de deux jeunes filles dans le train Pontoise-Conflans. Je demande des sanctions exemplaires contre la bande qui les a harcelées.
Val d’Oise. Les agresseurs du couple de jeunes filles passeront devant un tribunal pour enfants
Par Ouest-France
Les auteurs de l’agression homophobe survenue dans le Val d’Oise seront jugés par un tribunal pour enfants. Cette agression, commise à l’encontre de jeunes filles de 17 et 18 ans, aurait été commise par deux jeunes de 17 ans, un garçon et une fille. Elle avait déclenché des réactions indignées des associations de lutte contre l’homophobie et de certaines personnalités politiques.
Deux mineurs, soupçonnés d’avoir agressé et insulté un couple de jeunes filles lesbiennes en banlieue parisienne vendredi, ont été libérés samedi en attendant leur comparution devant un tribunal pour enfants, a-t-on appris de source policière.
Les suspects, un garçon et une fille âgés de 17 ans chacun, ont été relâchés et « seront poursuivis ultérieurement par convocation d’officier de police judiciaire pour comparaître devant un juge des enfants », a expliqué cette source. Tous deux sont soupçonnés d’appartenir à un groupe qui a pris à partie ce couple de filles vendredi.
Les deux jeunes victimes, 17 et 18 ans, n’ont pas été blessées mais assurent avoir été violemment bousculées et s’être fait tirer les cheveux et les vêtements. Elles affirment aussi avoir été insultées en raison de leur orientation sexuelle. L’agression a démarré à Pontoise dans le Val-d’Oise, sur le quai de la ligne J du Transilien, a rappelé la source policière. Le couple a ensuite encore subi des menaces dans le train, pendant le trajet vers Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines).
C’est là que les policiers ont interpellé sept jeunes gens, tous âgés de 17 ans et pour la plupart originaires du Val-d’Oise, pour « violences volontaires en raison de l’orientation sexuelle ». Outre le garçon et la fille qui viennent de sortir de garde à vue, les cinq autres personnes doivent être entendues ultérieurement comme témoins.
L’association SOS Homophobie a apporté son « soutien plein et entier » aux deux victimes. « Cette agression homophobe est insupportable et elle doit être fermement sanctionnée », a tweeté l’association samedi. La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse (LR), s’est dite « scandalisée par l’agression homophobe de deux jeunes filles dans le train Pontoise-Conflans ».
Elle a demandé sur Twitter « des sanctions exemplaires contre la bande qui les a harcelées ». Également « scandalisée », la première vice-présidente des Républicains, Virginie Calmels a estimé, aussi sur Twitter, qu’« une sanction exemplaire doit être appliquée. Nous ne devons rien céder face à l’ignoble homophobie de certains ».
« Les auteurs de la lâche agression homophobe dans le RER A à #Pontoise doivent être punis sévèrement. L’homophobie n’a pas sa place dans notre République ! », a de son côté tweeté le président de Debout La France, Nicolas Dupont-Aignan.
Selon le rapport 2017 de SOS Homophobie, 212 agressions physiques à caractère homophobe ont été recensées en 2016 en France. Un « chiffre en deçà de la réalité », selon cette association qui lutte contre la lesbophobie, la gayphobie, la biphobie et la transphobie.