1. Ménimur et la drogue. « Je comprends l’exaspération et l’incompréhension des riverains de ce quartier auquel je suis attaché et dans lequel j’ai travaillé. C’est quelque chose qui me ronge : voir ces dealers qui pourrissent la vie des gens. La Ville a mis deux caméras, rue Mathurin-Méheut et au niveau de la passerelle à Kerquer, pour faciliter le travail de la Police nationale. L’objectif est de remonter le réseau. Ces enquêtes prennent énormément de temps. J’ai espoir de vraies opérations dans les prochains mois qui mettent fin à ce trafic. Il y a eu une première réponse à Kercado le 29 mai 2017, avec 20 cibles interpellées, même s’il y a une reprise du trafic. Il y a des patrouilles quotidiennes dans ces quartiers ».
2. La Police nationale et ses moyens. « Elle n’a clairement pas les moyens d’endiguer ce fléau. J’ai écrit à plusieurs reprises à Édouard Philippe (Premier ministre) et à Gérard Colomb (ex-ministre de l’Intérieur) pour leur dire que nous sommes en déficit par rapport aux villes de notre taille. On est, après Rennes, le bassin démographique et économique qui progresse le plus. Tout cela entraîne de la délinquance et, pour autant, nos effectifs n’augmentent pas. On a une Brigade anti-criminalité et une équipe des stups admirables. Mais comment démanteler des réseaux structurés comme des réseaux internationaux quand vous êtes trois dans un service ? Je souhaiterais aussi que la douane soit plus présente pour interpeller les consommateurs. S’il y a des vendeurs, c’est qu’il y a des acheteurs. À Kercado, ils pouvaient être jusqu’à 600 sur une journée. C’est de la folie ! Pour moi, la réponse n’est pas la dépénalisation, mais je suis favorable à la verbalisation du consommateur ».
3. La Police municipale armée depuis un an. « Les policiers municipaux n’ont pas eu à faire usage de leur arme. J’avais fait le choix de les armer après une réflexion de plusieurs mois, parce qu’ils interviennent presque quotidiennement en complémentarité de la Police nationale. Les uns sont armés, les autres ne l’étaient pas, alors qu’ils vont de plus en plus au contact des trafiquants de drogue à Ménimur et Kercado. L’arme, avec des gens formés plusieurs mois, est un élément d’autorité dans la défense de la population ».