Vaucluse : le meurtre de Florian Hernandez devant la cour d’assises
En novembre 2014, à Sablet, le jeune homme avait été tué à coups de barre de fer par l’ex-conjoint d’une amie qu’il voulait protéger
Ce qui pourrait un « crime d’orgueil » va être évoqué pendant trois jours devant la cour d’assises de Vaucluse à partir d’aujourd’hui.
Le 1er novembre 2014, peu après une heure, du matin Florian Hernandez était tué de plusieurs coups portés avec une barre de fer dans la cour d’une maison de Sablet où il venait, avec un groupe d’amis, de raccompagner une jeune femme prénommée Nora, avec laquelle ils avaient passé la soirée. En regagnant son domicile, Nora a remarqué la présence de la voiture d’Antony Garcia, son ancien compagnon avec qui elle a eu deux enfants et qui n’a eu de cesse de l’appeler tout au long de la soirée.
« Tu as voulu faire le beau ! »
À peine descendue de la voiture, Nora a été accostée par Antony. Il lui a reproché d’avoir laissé les enfants pour sortir et, après lui avoir attrapé les cheveux, lui a asséné un coup de poing sur le crâne. Elle essayait alors d’échapper à son ex en le mordant et parvenait, avec deux amis, à le calmer. Antony Garcia quittait alors les lieux en menaçant Florian Hernandez : « Je t’oublierai pas, je t’oublierai pas, tu as voulu faire le beau ! »
Anthony Garcia revenait peu de temps après dans la cour, armé d’une barre de fer, avec laquelle il frappait par derrière Florian Hernandez, qui décédera des suites de ses blessures.
À 3h45, Garcia Antony se présentait, accompagné de son père, à la brigade de gendarmerie de Vaison-la-Romaine. Il expliquait qu’il s’était senti humilié par des insultes et trahi par son ex-compagne qui ne lui répondait pas alors qu’il voulait savoir où se trouvaient ses enfants. Il admettait avoir giflé et fait chuter au sol Nora, et expliquait que trois hommes l’avaient suivi à sa voiture en l’insultant. Pour se défendre, il s’est armé d’une barre de fer qui se trouvait dans son véhicule et, dans le but de le faire reculer et de lui faire mal, aurait frappé Florian Hernandez après lui avoir dit à plusieurs reprises de ne pas se mêler de ses affaires.
Victime de violences quatre mois plus tôt, il met en avant un état de panique et la peur d’être frappé. Par la suite, il tentera d’influencer les témoins pour qu’ils modifient leurs déclarations sur des faits qu’il a qualifié « d’incident regrettable« .
Du 11 au 13 décembre. Mes Gontard et Geiger en partie civile. Me Lemaire en défense.
Bruno Hurault