Villerupt | Sécurité La Ville en quête d’un troisième policier municipal
La Ville de Villerupt vient de lancer le recrutement d’un troisième policier municipal. Cet agent supplémentaire représenterait « un investissement » de 48 000 € par an. Deux difficultés potentielles : la Ville recherche un candidat déjà formé et qui, sous l’actuelle mandature, ne sera jamais armé.
Depuis 2017, la police municipale de Villerupt compte deux agents, bon an mal an, au gré des formations et départs. La Ville a décidé d’en recruter un troisième. Pourtant, en plein débat sur le maintien du commissariat local (lire par ailleurs), le nouveau maire avait assuré qu’il ne voulait « pas payer pour l’État, alors qu’il n’assume pas ses responsabilités ». Pierrick Spizak aurait-il renoncé ? « Non. Police nationale et police municipale travaillent en complémentarité. Et ce renforcement figurait parmi nos promesses de campagne. Le sentiment d’insécurité augmente en ville. Il faut y répondre ! »
L’élu constate aussi une hausse des sollicitations de ces policiers, vu leurs multiples missions : différends de voisinage, application des arrêtés municipaux, constats de dépôts sauvages de déchets, soucis de stationnement, encadrement du marché… « Et là, avec le protocole sanitaire en vigueur, il faut qu’ils soient présents à l’entrée et à la sortie du circuit », illustre Pierrick Spizak.
48 000 € par agent, par an
Ce renforcement représente un investissement d’environ 48 000 € par an, soit la charge estimée pour un agent. « Et c’est un coût pour la population, malgré tout… » Le maire justifie ainsi une seule embauche, là où « certains estiment qu’on aurait besoin de six ou dix policiers. Ces effectifs représenteraient autant d’argent et de services à la population qu’on devrait retirer ailleurs », met en garde Pierrick Spizak.Le recrutement de ce troisième agent court jusqu’au 30 octobre. Avec une problématique particulière : la Ville veut dénicher un candidat déjà formé. « La formation d’un policier municipal prend du temps et coûte de l’argent », pose l’élu. « Or en 2018, nous avions eu le coup… Une fois au point, notre policière municipale avait été débauchée par la commune de Thionville. » Seul souci, la dernière fois que la municipalité villeruptienne avait lancé un appel aux postulants, elle avait récolté « huit candidats et aucun de formé ».
« Jamais d’arme »
Une entrave supplémentaire pourrait provenir du débat sur l’armement des policiers municipaux. Les prétendants qui espéreraient travailler avec un pistolet à la ceinture ne trouveront pas d’oreille compatissante à Villerupt. « Ils n’auront jamais d’arme létale tant que nous serons en place », réaffirme Pierrick Spizak. « Si on leur en donnait une, le sort du commissariat serait encore plus vite réglé… Demain, on parlerait de fermeture totale ! »
X. J.