Villeurbanne : arrêté après une course- poursuite dans un véhicule volé

Un festival d’infractions. Mercredi soir, la police municipale décide de procéder au contrôle d’un fourgon à la suite d’un feu tricolore franchi allègrement au rouge au Totem à l’angle des cours Tolstoï et de la République. Le conducteur refuse d’obtempérer et prend la fuite en prenant des risques pour les autres usagers de la route. Jusqu’à ce qu’un équipage du commissariat de Villeurbanne ne fasse usage du dispositif d’interception des véhicules.

Cette version moderne de la herse consiste à jeter une barre en plastique sous les roues de la voiture. Libérées sous le choc, des pointes permettent de dégonfler progressivement les pneus sans les éclater, obligeant le conducteur à s’arrêter sans rendre le véhicule incontrôlable.

24 ans et 22 condamnations à son actif

Contraint à stopper sa route, le chauffeur est interpellé rue Hyppolyte-Kahn, après avoir tenté de s’enfuir à pied et même de se réfugier chez un riverain. Les policiers ne sont pas au bout de leurs surprises. Lors du contrôle, Mohammed Douifi, 24 ans, intérimaire demeurant le 7e  arrondissement avoue rapidement qu’il n’est pas titulaire du permis de conduire et que le fourgon auquel il a pris bord a été volé et faussement immatriculé en septembre dernier.

Vendredi, en comparution immédiate il a servi à ses juges une explication surprenante. Des voyous rencontrés lors d’un séjour en prison lui auraient mis la pression pour qu’il achemine le camion depuis Saint-Priest sans poser de questions et surtout ne l’auraient pas averti qu’il contenait à l’arrière une moto Yamaha dérobée quelques heures avant son interpellation fortuite.

Une conjonction de circonstances décidément « malchanceuses » pour ce garçon qui malgré son jeune âge totalise 22 condamnations. Il était sorti de prison en mars.

Un ancrage substantiel dans la petite délinquance aux yeux du parquet qui a réclamé 18 mois de prison et révocation d’un sursis antérieur.