Vincennes : un commando dévaste un restaurant en plein service
Armés jusqu’aux dents, une quinzaine d’hommes ont fait sortir les clients pour tabasser le fils du gérant, voler la recette et tout casser avant de s’enfuir.
Si la piste de la vengeance se confirme, elle fait froid dans le dos. Un commando d’une quinzaine d’hommes a pris d’assaut jeudi soir un restaurant japonais de la rue Diderot, à Vincennes. Le fils du gérant a été tabassé, les cuisiniers gazés et le commerce dévasté. Un peu plus tôt dans la journée, c’est le livreur qui avait été attaqué. Pourquoi une vengeance ? Rien ne permet d’y répondre formellement. Mais selon nos informations, encore plus tôt dans la journée, l’employé de caisse, qui était semble-t-il soupçonné de voler de l’argent, a été remercié.
Après le licenciement, le restaurant Sushi Thaï doit trouver un remplaçant en urgence. Le fils du gérant, qui assurait les livraisons, s’y colle. Et un nouveau livreur est appelé à la rescousse. C’est donc lui qui se rend rue Garibaldi à Montreuil (Seine-Saint-Denis) pour honorer une commande. Un guet-apens.
Un livreur agressé auparavant
Une vingtaine d’hommes encagoulés, gantés et vêtus de noir se jettent sur lui et lui portent des coups. L’un tient une matraque, un autre une bombe lacrymogène et un troisième une arme de poing. Ce dernier lui pose le canon sur le torse et lui ordonne de lui remettre son téléphone avant de disparaître avec le scooter. L’affaire aurait pu en rester là avec ce braquage d’un livreur. Mais il ne s’agit pas du fils du gérant. Le commando passe alors à l’action.
« Il était 21 h 10 exactement, raconte un riverain. Je le sais parce que je regardais la Soupe aux choux. J’ai vu trois groupes d’hommes encagoulés et gantés. Ils étaient environ 12 ou 13. Ils sont entrés dans le restaurant et ont fait sortir les quatre clients. »
Armés cette fois de matraques, d’une bombe lacrymogène et de marteaux, les malfrats se dirigent aussitôt vers le fils du gérant. Ils le gazent tout d’abord et le tabassent avec leurs poings et leurs matraques. Le jeune (…