Violente agression à la machette, trois individus écroués
Vingt-deux points de suture de la tempe à la carotide, quatorze sur le crâne et un peu moins à un poignet : après avoir fait l’objet d’une tentative d’égorgement à la machette, ce jeune homme de 18 ans fait figure de miraculé. D’autant que ce n’est vraisemblablement pas la première fois qu’il échappe à une agression. Le 19 mai dernier, cet individu a été pris pour cible par un «commando» armé alors qu’il se trouvait sur le boulevard d’Arcole, à Toulouse. Après avoir été hospitalisé dans un état très grave, il est aujourd’hui hors de danger. À ceci près que ses plaies mettront beaucoup de temps à cicatriser. En revanche, du côté de l’enquête, les policiers de la brigade criminelle de la Sûreté départementale avancent très vite. Peu après les faits, trois personnes ont été interpellées. Âgées d’une vingtaine d’années, elles ont toutes été incarcérées. Selon les premiers éléments recueillis en auditions et en confrontation, les personnels de la «crim» ont toutes les raisons de penser que l’auteur principal de la tentative de meurtre du 19 mai se trouve dans le groupe. Tous trois étaient d’ailleurs déjà impliqués dans une attaque visant le même individu en avril.
«Une vraie chasse à l’homme !»
À l’époque, une vingtaine d’agresseurs ont débarqué devant son immeuble, chemin de Lestang, armés de machettes, barres de fer et autres battes de baseball avant de défoncer sa porte et jeter des bières par sa fenêtre. Le jeune homme a été blessé à un poignet au cours de cette scène complètement folle censée l’intimider.
«C’est une vraie chasse à l’homme organisée !», pour Me Nicolas Raynaud Delage, avocat de la victime. «Selon moi, l’intention homicide est évidente : ils en voulaient à sa vie. Cela fait trois fois de suite qu’il se fait agresser et à chaque fois, c’est crescendo. Ils ne se trompent pas de personne», poursuit le conseil qui fait référence à un premier épisode de violences qui remonterait à l’an dernier.
Pour l’heure, il est avéré pour les enquêteurs que le différend s’inscrit sur fond de commerce de produits illicites dans le secteur d’Arnaud-Bernard, mais le mobile reste à clarifier. La victime assure avoir refusé de prendre part à un quelconque trafic, ce qui aurait provoqué la colère des dealers ou autres contrebandiers de cigarettes. Pour d’autres, il s’agit plus d’une guerre de territoires. D’ailleurs, la jeune victime a déjà été condamnée pour des faits similaires. S’il s’est mis à l’abri dans la région toulousaine en attendant que l’enquête se poursuive, les policiers sont toujours à la recherche de l’un de ses assaillants du mois de mai.