Vitré est-elle une ville sûre et tranquille ?
Gendarmerie et police municipale ont présenté un diagnostic local de sécurité aux élus, lors du dernier conseil municipal. L’occasion d’obtenir des informations sur la délinquance à Vitré.
« Vitré est plutôt une ville sûre et tranquille. » Pas sûr que tous les Vitréens soient du même avis que Bruno Maisonneuve. L’adjoint à la sécurité a introduit le diagnostic local de sécurité, présenté par la gendarmerie et la police municipale, jeudi 6 juillet en ouverture du conseil municipal. « Les faits constatés relèvent plus souvent de l’incivisme que de l’insécurité », a poursuivi l’élu.
Dans la nuit qui a suivi, une tentative de vol était commise dans le lotissement de la Fleuriais. Quelques semaines plus tôt, des riverains de la place du château signalaient des actes de vandalisme à répétition dans leur quartier. Fin mai, une internaute signalait à la rédaction du Journal de Vitré des dégradations répétées sur son véhicule, sur le nouveau parking de la gare. Des témoignages auxquels on peut ajouter celui de riverain de la rue Notre-Dame venu pousser un coup de gueule devant les élus, en fin de séance du jeudi 18 mai.
816 faits constatés en six mois
C’est pour évoquer leurs actions et projets pour lutter contre cette délinquance que Cyrille Bahu, responsable de la police municipale, le commandant Gabillet et le lieutenant Chalmeau, de la gendarmerie de Vitré, sont venus à la rencontre des élus.
Ils ont notamment révélé le nombre de faits constatés à Vitré durant le premier semestre 2017, en baisse par rapport à 2016 : « 816, dont un peu plus de la moitié a entraîné une procédure derrière. » Si Vitré est plutôt épargnée par les crimes de sang, le lieutenant Chalmeau a indiqué que les violences à caractère sexuel étaient assez fréquentes.
Auteurs de tags : « l’étau se resserre »
Cyrille Bahu note quant à lui le nombre important de dégradations de biens appartenant à la collectivité et la prolifération de tags. Sur ce dernier point, le lieutenant Chalmeau a annoncé que les forces de l’ordre étaient sur le point d’identifier les auteurs. Car il semblerait qu’une seule et même bande sévisse dans toute la ville. « Nous sommes sur trois pistes, l’étau se resserre. »
En ce qui concerne la géographie des faits enregistrés, quatre zones ressortent : le centre-ville, l’Espace Debussy, Maison-Rouge et autour du Jardin du Parc. Pierrick Morin regrette que la densité de population ne soit pas prise en compte dans cette cartographie. Ce qui conduit selon lui à stigmatiser les quartiers cités, comme Debussy ou Maison-Rouge.
« Des gens vont se prendre pour des shérifs ! »
Pour finir, les intervenants ont lancé des pistes d’actions comme la participation citoyenne, qui laisse « sceptique » un autre conseiller de l’opposition, Jacques Coignard : « On va voir des gens qui vont se prendre pour des shérifs ! » Emmanuel Gabillet a répondu qu’il ne s’agit « pas d’un système de délation avec des petits chefs, mais de solidarité entre voisins ».
Autre mesure à partir de septembre « pour accélérer le processus pénal et raccourcir les délais », une permanence du délégué du procureur aura lieu chaque premier mardi du mois, à la Maison de l’Etat de Vitré.