#Justice procès #voiturebrulee le Pst « Antonin Bernanos a agresse les 2 policiers comme on agresse 2 noirs en raison de leur couleur »
Voiture de police brûlée: jusqu’à 7 ans de prison
Le principal prévenu présent à l’audience, Antonin Bernanos, un étudiant de 23 ans, a été déclaré coupable d’avoir frappé les policiers et la voiture avant l’incendie. Le président du tribunal évoque des faits « d’une extrême gravité ».
Il écope de cinq ans de prison dont trois ferme mais sans mandat de dépôt.
Le Suisse Joachim Landwehr est aussi déclaré coupable. C’est lui qui aurait mis le feu à la voiture avec un cocktail Molotov. Le Suisse de 35 ans est en fuite. Il est condamné à 7 ans de prison.
Nicolas Fensch a été condamné à cinq ans de prison dont la moitié avec sursis pour les coups portés au gardien de la paix et au véhicule. Sur les vidéos, on voit ce quadragénaire, un informaticien autodidacte, frapper le policier avec une barre de fer. Il avait présenté ses excuses à l’audience.
Les quatre autres prévenus ont été déclarés coupables de violences volontaires en réunion.
Kara B., qui a jeté un plot métallique dans le pare-brise avant de la voiture, écope de quatre ans de prison dont deux ferme. Il a été placé sous mandat de dépôt. Ari R., qui a jeté un plot sur la voiture restera lui aussi en prison: il est condamné à cinq ans de prison dont la moitié avec sursis.
Deux des prévenus ont été relaxés des faits de participation à un groupement violent.
La lecture du délibéré a duré environ une heure, dans un climat lourd.
L’ambiance était tendue ce mercredi matin devant le palais de justice de Paris: c’est ce matin que la cour rend son délibéré dans le procès de la voiture de police incendiée en marge d’une manifestation contre la loi Travail.
Dispositif de sécurité impressionnant et rarissime
Devant la salle d’audience du Palais de justice, un dispositif de sécurité impressionnant et rarissime était en place mercredi matin: des barrières ont été installées pour limiter les possibilités d’attroupement, et des dizaines de gendarmes sont positionnés.
Lors du procès devant le tribunal de Paris, fin septembre, le procureur avait requis de lourdes peines à l’encontre des neuf prévenus, suspectés d’avoir attaqué et mis le feu à une voiture de police, en mai 2016, à Paris, en marge d’une manifestation contre la loi Travail.
Huit ans de prison ferme avaient ainsi été requis à l’encontre du Suisse Joachim Landwehr, en fuite, auquel il est reproché d’avoir lancé une fusée de détresse à l’intérieur de la voiture.
Le parquet avait aussi réclamé quatre ans de prison ferme contre Antonin Bernanos, un étudiant en sociologie de 23 ans. Le ministère public estime qu’il est celui qui frappe le policier assis dans sa voiture et fracasse la lunette arrière avec un plot métallique, ce que le jeune homme nie.
Le parquet avait requis pour les huit autres personnes poursuivies des peines graduées selon leur implication dans cet événement très médiatisé. Ainsi, les autres peines vont d’un an à quatre ans de prison ferme.
Les protagonistes appartiennent à la mouvance antifasciste.