Voitures épaves : ménage chez les bailleurs
Une voiture abandonnée qui se transforme en une carcasse métallique peu esthétique… Il suffit de peu, au pied d’un immeuble, pour dégrader le cadre de vie de nombreux habitants. Jusqu’à présent, dans les parkings privés clôturés, qu’ils soient la propriété de bailleurs sociaux ou de syndics, la police municipale toulousaine ne pouvait pas intervenir. Seule la police nationale, qui a d’autres chats à fouetter, en avait le pouvoir. Depuis le dernier conseil municipal de Toulouse, le 23 juin, les choses ont changé. Les élus ont adopté une convention entre la ville et les bailleurs. Celle-ci autorise les policiers municipaux à venir «faire le ménage» dans ces stationnements et elle fixe le cadre de leur intervention.
Cela n’a l’air de rien mais pour beaucoup de bailleurs, c’était là un réel problème. Les voitures épaves non seulement font tache mais elles peuvent créer un climat d’insécurité. La hantise des autorités était notamment de les voir partir en fumée les soirs de réveillon du 31 décembre.
«Nous avons décidé qu’il était préférable que nous prenions cela en charge. C’est un progrès pour le cadre de vie», souligne Olivier Arsac, maire adjoint en charge de la prévention et de la sécurité. Concrètement, les bailleurs peuvent s’adresser à la mairie, via Allô Toulouse par exemple. La police municipale entre ensuite en contact avec la police nationale qui peut identifier, via le fichier des cartes grises, le propriétaire du véhicule. Si ce dernier ne répond pas à la lettre qui lui est envoyée, le véhicule sera retiré. Une opération placée donc sous le contrôle d’un officier de police judiciaire. Les frais de mise en fourrière sont évidemment à la charge du propriétaire du véhicule.
Sur la voie publique, la police municipale toulousaine traque ainsi depuis 2015 les épaves et le stationnement abusif. Pas moins de 1 307 véhicules en 2015 et 1237 en 2016 ont été mis en fourrière. Une fourrière agrandie de 312 à 472 places pour faire face.