Malgré un arrêté municipal interdisant l’installation de ces nouveaux compteurs, Enedis a lancé leur déploiement. Le député Nicolas Dupont-Aignan organise la riposte.
La colère gronde dans la rue Voltaire à Yerres. Ce lundi après-midi, une dizaine de riverains entourent Nicolas Dupont-Aignan, le député (DLF) et conseiller municipal pour montrer leur opposition aux compteurs Linky, ce nouvel équipement installé par Enedis (ex-ErDF) et qui calcule en temps réel la consommation d’un logement pour la transmettre par CPL (courant porteur en ligne).
Patricia, l’une des habitantes de la rue tempête : « Quand j’ai reçu, samedi, le courrier d’Enedis m’annonçant que le compteur Linky allait être bientôt installé, j’étais furax. Mon compteur a dix ans et il fonctionne très bien. Je n’ai reçu aucune modification contractuelle. » Ce voisin de Patricia insiste : « Si un poseur vient chez moi, il va être obligé de pénétrer par effraction… »
Nicolas Dupont-Aignan sonne la charge dans sa commune contre ce nouvel outil. Dans les jours qui viennent, les habitants recevront dans leurs boîtes à lettres un courrier de la mairie rappelant que le conseil municipal du 11 avril 2016 a pris une délibération interdisant l’installation de Linky. « La délibération prévaut et les techniciens envoyés n’ont actuellement pas le droit, dès lors que vous refusez, d’intervenir sur vos compteurs », écrivent le député et Olivier Clodong, son successeur (SE) à la tête de la mairie.
Les deux édiles expliquent qu’ils appliquent « le principe de précaution ». La ville s’appuyant sur plusieurs études concernant les ondes de radiofréquences émises par le CPL, dont celle du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) qui les a classées dans la catégorie « cancérogène possible ».
Yerres, ce lundi. Patricia, habitante de la rue Voltaire, se dit « très contente de son compteur. Il a 10 ans et fonctionne très bien. J’étais furax quand j’ai reçu le courrier d’Enedis. » LP/N.G.
« Des méthodes de voyous »